Le compostage consiste à modifier des éléments biodégradables ; dans le respect des conditions favorables et contrôlées, en se basant sur l’aérobie. À savoir que l’aérobie est un procédé qui utilise l’oxygène, contrairement à l’anaérobie qui repose sur la méthanisation. Ceci permet de produire une matière très fertile qui regorge de composés humiques. Ainsi, le compost, s’il est bien formé et par conséquent de qualité, permet de nourrir les sols et d’améliorer leur structure. Le compostage nécessite généralement une bonne aération pour permettre la libération de chaleur et gaz, notamment du gaz carbonique.
Le procédé peut être résumé en 4 étapes chronologiques : mésophile, thermophile, refroidissement et maturation.
Les trois premières étapes sont appelées « fermentation » dans le domaine de l’industrie. Cette fermentation dure généralement quelques semaines, tandis que la maturation nécessite plusieurs mois (pour les débris ligneux notamment).
Le compostage peut être réalisé à un seul endroit dans le but de restreindre les transferts de débris. On peut distinguer différents types de compostage qui peuvent être liés les uns des autres
Les résidus à traiter doivent favoriser l’aération afin que l’oxygène (indispensable pour la vie des microorganismes) puisse pénétrer au milieu des tas. La granulométrie doit être ainsi plus ou moins épaisse. En effet, lorsque les matières à composter sont trop fines ou, à l’inverse, regorgent d’eau (comme c’est le cas avec les boues de station d’épuration), il faut ajouter des structurants. Il s’agit de matières grossières extraites du bois comme les branchages ou palettes broyés. À noter que ces derniers permettent une bonne ventilation et ils se décomposent lentement. Les structurants peuvent être réutilisés pour un nouveau tas. Ils sont extraits par criblage à la fin du procédé.
En guise d’information, 6,2 millions de tonnes de résidus verts ont été composté en 2010 pour obtenir 2,1 millions de tonnes de compost, ce qui représente un chiffre conséquent.